- sapinière
-
• 1632; de sapin♦ Bois, forêt, plantation de sapins.sapinièren. f. Lieu planté de sapins, bois de sapins.⇒SAPINIÈRE, subst. fém.Lieu planté de sapins. À l'approche des monts Cambriens qui traversent l'intérieur du comté, la sombre végétation du Nord apparaît en sapinières immenses (MICHELET, Chemins Europe, 1874, p. 75). Dans la sapinière, dont le sol roux grésille sous les pneus comme de la chapelure, aucun souffle ne balance sur leurs tiges grêles les larges éventails des fougères (MARTIN DU G., Vieille Fr., 1933, p. 1062).REM. Sapinaie, subst. fém., hapax. La Rivière de Cassis roule ignorée En des vaux étranges: La voix de cent corbeaux l'accompagne, vraie Et bonne voix d'anges: Avec les grands mouvements des sapinaies Quand plusieurs vents plongent (RIMBAUD, Dern. vers, 1872, p. 150).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1632 « lieu planté de sapins » (F. G. SAGARD THEODAT, Le Grand voy. du pays des Hurons, p. 228 ds QUEM. DDL t. 3). Dér. de sapin; suff. -ier, -ière. Fréq. abs. littér.:44. Bbg. KEMNA 1901, p. 75.
sapinière [sapinjɛʀ] n. f.ÉTYM. 1632; de sapin.❖1 Bois, forêt, plantation de sapins (→ Déracinement, cit. 1).1 Grands asiles ! le gave erre à plis écumants;La sapinière pend dans les escarpements (…).Hugo, la Légende des siècles, XXI, III.2 C'était près d'une sapinière, comme il y en a tant dans ce pays… une plantation dans un lopin sablonneux, qui n'est pas propre à d'autre culture. À peine si la saison y est sensible aux yeux… après le verdissement des pousses printanières, la frondaison prend vite le ton uniforme et foncé qu'elle tient même en hiver, et le lichen argenté des troncs garde sa couleur de brouillard (…) On ne sait comment s'y prend le vent d'été pour chanter aussi doucement dans les sapins (…)Marie Gevers, Paix sur les champs, p. 88.2 ⇒ Sapinette (3.).
Encyclopédie Universelle. 2012.